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Document Details : Title: L'apport des codices coptes de Nag Hammadi à l'histoire de la gnose Author(s): SCOPELLO, Madeleine Journal: Journal Asiatique Volume: 301 Issue: 2 Date: 2013 Pages: 407-423 DOI: 10.2143/JA.301.2.3001700 Abstract : La découverte, en 1945, de la collection gnostique des manuscrits de Nag Hammadi (Haute-Égypte), a fourni aux historiens un ensemble de matériaux leur permettant de mieux situer le mouvement de la gnose dans le contexte de la fin de l’Antiquité. Ces sources de première main, traduites en copte au IVe siècle à partir de documents grecs des IIe et IIIe siècles et dont les originaux n’ont pas été conservés, donnent un accès direct à la pensée gnostique. À l’exclusion de quelques rares témoignages, celle-ci n’était connue jusque là que par les réfutations polémiques des Pères de l’Église et de quelques philosophes païens. Sont ici présentés les supports des manuscrits de Nag Hammadi: les codices en papyrus, leur couverture et le cartonnage; le type d’écriture ainsi que les dialectes coptes utilisés dans la traduction – des informations de tout premier ordre pour l’historien. La présence de plusieurs scribes et les rares interventions personnelles qu’ils ont laissées lors du recopiage des manuscrits sont aussi prises en compte. La découverte de cette collection porte à s’interroger à la fois sur les utilisateurs des textes de Nag Hammadi dans leur original grec (IIe - IIIe siècles, au moment des grandes controverses anti-gnostiques), et sur le groupe ou la personne ayant commandité la fabrication des codices dans la Haute-Égypte du IVe siècle, probablement dans un but d’instruction religieuse. The discovery in 1945 of an important collection of ancient manuscripts in Upper Egypt (Nag Hammadi) has given historians the great opportunity to study first hand Gnostic documents, providing them with fresh information about a doctrine which was previously known only through the polemical refutations of the Church Fathers and of some pagan philosophers. The Nag Hammadi texts were translated into Coptic in the 4th century from Greek original writings of 2nd and 3rd centuries, now lost. They give information both on the period of the major doctrinal controversies between the official Church and Gnostic movements, and on later adepts of this religion. This paper deals with the manufacture of the codices on papyrus, with their covers and cartonnage; it deals as well with the Coptic dialects which were utilized to translate the texts from Greek, and on the scribes who copied the manuscripts. The few scribal notes contained in some tractates are taken into account. The discovery of the Nag Hammadi collection raises questions not only on their readers at the moment when they were originally composed, but also on the group or the individual who decided to have the books manufactured in Upper-Egypt 4th century, probably for religious instruction. |
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